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Caroline LAMBERT

Volontaire Service Civique

Quels sont vos liens avec l’Ensemble Jean-Paul II ?

L’Ensemble Scolaire Jean-Paul II et moi c’est une longue histoire ! … Atypique, récente et toujours d’actualité ! Je m’explique : à l’origine, maman travaillait pour l’établissement, et plus précisément pour le Lycée, en tant qu’Assistante d’Anglais. Comme elle se plaisait, elle a d’abord inscrit ma sœur et, naturellement, j’ai suivi. Après le Collège, j’ai fréquenté le Lycée. J’ai quitté l’établissement en 2017 après avoir obtenu mon Bac (S). Actuellement, et depuis novembre 2020, je suis Volontaire Service Civique à l’École Maternelle et Primaire avec pour mission de promouvoir la langue anglaise.

D’où vient votre parfaite maîtrise de la langue anglaise ?

Comme mon patronyme ne le laisse pas deviner (et mon prénom non plus !) je suis anglaise ! Je suis née en Angleterre en 1999. Je suis arrivée en France en juin 2004, après que mes parents, amoureux de la culture et du patrimoine français, aient pris la décision de quitter Londres pour s’installer en Normandie.

Aviez-vous déjà songé à exercer la fonction d’Assistante en Anglais ?

Non, pas du tout ! Ça s’est fait « sur le chemin ». Initialement, je voulais travailler avec les animaux. Après un an de Fac de Biologie, j’ai décidé d’arrêter et de faire une césure. Je suis partie rejoindre la Fondation « Tim Hortons » qui accompagne les jeunes âgés de 12 à 16 ans, issus de milieux défavorisés, habitant dans les communautés Tim Hortons à travers le Canada et les États-Unis. C’était en 2019. Puis, début 2020, la pandémie mondiale du Covid-19 a fait irruption. J’ai été rapatriée en octobre. À ce moment-là, j’étais totalement déboussolée. Vu le contexte sanitaire, je ne savais pas ce que j’allais faire… Jusqu’au jour où maman m’a appris que l’École Jean-Paul 2 cherchait une personne pour apprendre l’Anglais aux tout-petits…

Pouvez-vous décrire votre mission ?

Je suis en mission de Service Civique à l’École Jean-Paul II depuis le 02 novembre 2020, pour une période de 7 mois. Je travaille 35 heures par semaine et suis présente du lundi au jeudi de 08:30 à 17:30. Je ne suis ni étudiante ni professeur, je fais partie de l’équipe pédagogique de l’établissement. En contrepartie de mon service, je perçois une indemnité, en partie versée par l’État. Ma mission s’inscrit dans le cadre du projet de classe, j’adapte le contenu et la forme de mes interventions en fonction des besoins des enseignants. Ma mission première étant de faire s’exprimer les enfants en Anglais, je m’exprime principalement dans ma langue maternelle. Ma seconde mission est de donner envie aux enfants d’aller plus loin que ce soit dans la pratique de la langue que dans la connaissance de la culture anglaise (le mode de vie, les spécialités culinaires, les fêtes, les traditions…).

Quelle est votre empreinte personnelle ?

Mes interventions sont à l’image de ma personnalité : fantaisistes et créatives ! Le jeu est mon fil rouge. . J’ai l’entière liberté d’apporter des documents, des objets, des photos, des chansons… En décembre dernier par exemple, j’arrivais dans la classe avec des pull-overs aux couleurs de Noël, des boucles d’oreilles assorties, des serre-têtes… Les enfants ont adoré ! Ils ont appris de nouveaux mots sans s’en rendre compte et ont improvisé un concours de pulls de Noël ! J’ai aussi chance de participer à l’entraînement linguistique des enfants en dehors de la classe. En sport par exemple, je traduis les consignes de l’intervenant, parfois, je mime les gestes, ça renforce notre proximité !

Qu’est-ce qui vous a surpris le plus dans le rapport qu’ont les enfants avec la langue anglaise ?

Au tout début, j’ai souhaité analyser leur niveau. L’objectif sous-jacent était de gagner la confiance des enfants et de lever d’éventuelles appréhensions. Dans cette démarche, j’ai commencé par des notions de base (les couleurs, les chiffres, les animaux, etc.). Aux plus « timides », j’ai démontré qu’ils savaient déjà parler Anglais puisqu’ils utilisaient des mots tels que « sandwich », « parking » ou « Game over »… À partir de là, les enfants m’ont fait confiance. Ils ont compris que j’étais là pour les aider et qu’ils avaient le droit à l’erreur. Leur imagination est tellement débordante que stimuler leur curiosité est un jeu d’enfant ! Et j’adore quand, par effet miroir, ils m’embarquent dans le leur ! Au-delà de cette complicité, ce qui me plaît aussi c’est le fait de découvrir les lieux où j’ai été élève sous une autre lumière et avec un regard d’adulte.

Comment vous projetez-vous ?

Tout de suite je suis incapable de dire si cette expérience va avoir une influence sur mes choix professionnels à venir. Ce dont je suis sûre, c’est que cette mission me ressemble et qu’elle me rapproche de maman avec qui j’échange des astuces, des idées, des fiches… Quant à l’accueil qui m’a été réservé par l’équipe éducative, il a contribué au fait que j’ai repris confiance en moi.