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Morgane LEGRAVEREND

Professeure des écoles

Pourquoi avez-vous choisi d’enseigner dans le privé ?

Professeure des écoles est avant tout un métier de passion. Le choix du privé, à vrai dire, est plus le fruit du destin qu’un choix de départ car je suis un pur produit du public. Tout vient de ma première expérience, à l’occasion d’un remplacement dans l’enseignement catholique en 2005. J’ai trouvé une ambiance de coopération, d’entraide entre collègues et une fluidité de communication. Je me suis sentie bien et c’est ce qui a fait que j’ai délibérément choisi de poursuivre mon cursus dans ce cadre.

Quel a été votre parcours pour exercer le métier de professeur des écoles et comment arrivez-vous à l’École Jean-Paul II ?

Après une licence d’Anglais et une année d’assistanat en Écosse, j’ai fait ma formation à l’ISFEC d’Hérouville. Je suis arrivée à l’École Jean-Paul II en 2007, j’étais toute jeune institutrice. À l’époque l’établissement portait encore le nom de Guérard. Dans un premier temps, et pendant trois ans, j’ai enseigné à mi-temps en classe de Grande Section. En parallèle, j’avais un autre mi-temps, à l’Institut à Agneaux, en CE1. Je suis passée à temps plein en 2010 avec une classe de CE2. La période durant laquelle j’ai cumulé mes deux mi-temps a été très formatrice. J’ai expérimenté deux cultures d’établissements différentes, eu la chance d’amener les GS au CP et de les récupérer en CE1 et l’opportunité de partager des temps « passerelle » (ou d’échanges) très riches avec les collègues avec qui je partageais les classes.

Qu’est-ce qui caractérise la proposition de l’École Jean-Paul II ?

La caractéristique principale est qu’elle est particulièrement accueillante. Il y règne une ambiance familiale et ce, malgré sa grande taille. À l’interne, les enseignants partagent une culture forte de la communication, ont un réel désir de se renouveler et d’essayer de nouvelles pédagogies. Quant au rapport avec les familles, il est basé sur la confiance et la durée. Le fait d’accueillir les enfants en Petite Section et de les porter jusqu’au Lycée nous permet de garder un œil bienveillant sur toute leur scolarité. Je peux moi-même en témoigner en tant que parent d’élève [NDLR : Paul en CM2]. Pour le vivre au quotidien, je suis convaincue du bien-être de mon fils, des contenus pédagogiques et de l’exigence.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans la pratique de votre métier ?

C’est un métier humainement très riche, sans routine. Chaque année l’établissement est concerné par l’accueil d’enfants en situation de handicap. Accueillir des élèves qui apprennent différemment est, pour tous, très formateur.

Quelles évolutions majeures ont marqué votre carrière ?

Le changement le plus « visible » reste l’aménagement – et par essence notre regroupement – dans les nouveaux locaux en 2011. Pour le reste, dans la mesure où les évolutions sont permanentes, il est difficile de faire un choix… Toutefois, je citerais les formations et je pense plus précisément à une session sur la relaxation en classe, axée sur le bien-être des enfants et la disponibilité corporelle, suivie par tous les collègues. Cette expérience a été très bénéfique. Autre nouveauté, nous portons, depuis la rentrée 2020, un projet sur l’anglais. L’objectif est que les enfants puissent se familiariser « autrement » à la langue. Il s’agit avant tout d’une découverte orale et surtout très ludique. L’anglais est intégré dans le quotidien de la classe, dans la politesse, dans les gestes. Il est aussi utilisé dans certaines séances de sport et de relaxation et ce via le concours de Caroline, jeune femme d’origine anglaise dont la famille est installée à Coutances depuis plus de 10 ans, et qui a été recrutée spécifiquement (service civique).

Quel est le socle de valeurs de l’École Jean-Paul II ?

Notre projet éducatif et pédagogique vise le bien-être et les modalités d’accueil. Il est garant d’une certaine exigence et d’un juste équilibre entre attractivité et respect. L’École Jean-Paul Il apporte un cadre propice à l’épanouissement pour que chaque enfant puisse donner le meilleur de lui-même. On a la chance aussi d’avoir une relation « d’apport » avec les parents. Ils sont force de proposition et parties prenantes. C’est une relation de confiance mutuelle et quand elle n’est pas là on essaye d’aplanir la situation pour le bien de l’élève.